La fin de l’été approche, et avec elle, peut-être l’envie de faire une petite cure après les glaces, les barbecues, les apéros. Pourquoi pas, si le cœur vous en dit. Mais bien choisir sa cure est important pour en tirer un réel bénéfice.
Par exemple, août et septembre voient fleurir les propositions de cure de raisin. Avant de vous lancer, il peut être utile de vérifier si c’est une bonne option pour vous, personnellement.
Les questions à se poser :
- Où en est votre sensibilité aux sucres ?
Car oui, le raisin est plein de sucres.
Si vous êtes prédiabétique, si votre glycémie est instable, si vous avez tendance aux hypoglycémies, ou si vous avez une intolérance au fructose, ce n’est sûrement pas une bonne idée pour vous. - Avez-vous des problèmes de ballonnements, de troubles digestifs ou de côlon irritable ?
Le raisin est riche en FODMAPs, contient des fibres et des sucres fermentescibles. Il peut donc provoquer des réactions chez les personnes sensibles sur ce plan-là. - Avez-vous un terrain allergique ?
En cas d’allergies ou d’intolérance à l’histamine, ce n’est pas la meilleure idée non plus : le raisin peut aggraver une situation déjà délicate. - Avez-vous des soucis de santé ? Prenez-vous des médicaments ?
Si vous êtes enceinte, en sous-poids, fatigué·e ou épuisé·e, si vous avez des envies alimentaires incontrôlables, des troubles du comportement alimentaire, ou si vous êtes sous traitement médical ou suivi·e pour une pathologie, évitez les cures.
Si vous avez répondu non à ces questions, alors la cure de raisin peut être envisageable.
Pensez à adapter sa durée à votre ressenti : parfois, quelques jours suffisent. Ne vous lancez pas sans encadrement dans des cures de plusieurs semaines.
Choisissez du raisin bio, bien mûr, si possible d’une seule variété. Et surtout, ménagez-vous pendant ces jours : repos, calme, temps pour soi sont des alliés précieux pour maximiser vos efforts et vous remettre d’aplomb avant la rentrée.
Et si vous réalisez que la cure de raisin n’est pas faite pour vous ?
Aucun souci : il existe plein de façons de prendre soin de soi.
Vous pouvez par exemple choisir un autre aliment et faire une monodiète. Une version ancestrale est la cure ayurvédique de kitchari. Vous pouvez aussi opter pour un bouillon, une soupe ou un autre plat plus pauvre en sucre et en fibres, mais nourrissant et facile à digérer — tout en offrant l’effet bénéfique d’une pause.
Une autre option : faire une journée de monodiète de temps en temps, par exemple une fois par semaine.
Cela peut avoir un effet similaire sur le long terme. Beaucoup de mes clients choisissent cette formule et s’y tiennent tout au long de l’année. Certains préfèrent même faire de midi à midi le lendemain, car cela s’intègre mieux à leur organisation.
Un autre rythme que je recommande souvent : trois jours par mois. Cela introduit une certaine régularité, avec une cure un peu plus longue, ce qui convient mieux à certains profils.
Alors, si l’idée vous appelle, c’est super ! Mais prenez le temps de vous poser quelques questions :
- Qu’est-ce qui me motive ?
- Est-ce que cette version me convient, en tenant compte de mes préférences ?
- Est-ce que cette version de cure est adaptée à mes éventuels problèmes de santé ?
- Quel rythme et quelle durée me conviendraient le mieux ?
Ce n’est pas parce que, sur le papier, une cure semble extraordinaire que vous ne devez pas la comparer avec votre réalité. Faites un choix conscient, et si besoin, adaptez-la.
Soyez à l’écoute de vos signaux : fatigue, inconfort digestif ou agitation sont autant d’indicateurs à prendre en compte. Ce qui compte, c’est de prendre soin de vous !