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Ouverture d’un nouveau magasin « Fleur d’eau »

9 Juil 2021

Il nous semblait important d’avoir des réponses aux questions que se posent ou peuvent se poser nos coopérateurs et coopératrices au sujet du développement de la CABA.
Entretien avec Matthieu PEROUSE, président du directoire de la CABA.

N’est-ce pas un contexte aléatoire pour ouvrir un nouveau magasin ?
Cela pourrait paraître paradoxal de vouloir ouvrir un autre magasin alors que la CABA connait dans ce contexte COVID, un climat plus morose avec une baisse de fréquentation depuis janvier 2021.
Pour autant, la crise sanitaire nous confirme ce que nous défendons depuis nos débuts : l’importance de la relocalisation de la production alimentaire et la nécessité de produire bio dans un contexte environnemental de plus en plus dégradé où réchauffement climatique et perte de la biodiversité arrivent à leur comble. Et les consommateurs nous l’ont prouvé, cette année de pandémie, en modifiant leurs comportements de consommation, tournés plus encore vers l’alimentation bio et locale.

Pourquoi un troisième en centre-ville ?
La crise nous a montré combien les consommateurs plébiscitaient les petits magasins à dimension humaine et à proximité de leur lieu de vie. Ces magasins génèrent beaucoup moins d’impact carbone puisque les clients y viennent à pied, en bus ou à vélo. Le centre-ville touche une population mixte et entre Monoprix et les futures Halles gourmandes de la place de la Poissonnerie, c’est un emplacement privilégié qui apporte une grande visibilité de notre enseigne, Et un tel emplacement serait vite convoité par des concurrents. Asseoir fortement notre notoriété et notre choix d’une bio paysanne sur le bassin angevin nous apparait comme inévitable à l’heure où explose, chez nos concurrents, une offre bio industrielle à moindre exigences sociales.
Le centre-ville d’Angers permet largement d’accueillir nos 3 magasins qui viennent en complément de petites enseignes plus orientées zéro déchet. De plus, nos magasins Biocoop sont des lieux de sensibilisation à une autre conscience écologique et sociétale et la pluralité de l’offre permet une émulation positive.

L’offre en bio va-t-elle suivre la demande ?
C’est tout le travail de fond de Biocoop : celui de développer les filières Avec nos paysan.ne.associé.e.s. que les nouveaux magasins soutiennent en assurant des volumes de vente.
De plus, nous avons la chance d’être dans une région très dynamique en matière de production bio (4ème région avec 4050 fermes bio et 11,5% de SAU) et nous sommes très souvent sollicités par des producteurs nouvellement installés pour vendre leurs produits. L’ouverture de ce magasin sera l’occasion de travailler avec eux.
Entre 2019 et 2020, nous sommes passés de 116 à 140 producteurs en local ! et si l’ouverture d’un magasin ne permet pas l’installation complète d’un producteur, elle apporte une crédibilité pour le producteur vis-à-vis des banques en garantissant d’écouler une partie de sa production.

On peut nous reprocher de toujours vouloir grossir ?
Faut-il rappeler qu’un m2 de surface de vente en bio équivaut à 1 ha de terres cultivées en bio ? La question du développement est donc pour nous une priorité. Notre coopérative n’a pas l’objet de faire du résultat pour du résultat mais bien d’investir pour développer notre activité. Comme Foch en 2016, le dernier magasin ouvert en novembre 2019 place Imbach répond à nos objectifs fixés initialement. Et malgré la cession de la boucherie et la pandémie, notre résultat, bien qu’inférieur à 2019, reste positif. C’est justement grâce aux ouvertures que nous allons solidifier notre coopérative et la rendre pérenne.
Par ailleurs, une coopérative qui se développe comme la nôtre, c’est garantir des emplois et en créer de nouveaux. Un magasin Biocoop emploie jusqu’à 2 fois et demi plus de personnel que dans la grande distribution. La CABA emploie 96 salariés et c’est une nouvelle équipe de 7 à 8 personnes qui verra le jour avec ce 6ème magasin. C’est aussi favoriser la mobilité professionnelle, la montée en compétence et aussi le changement de lieu, de collègues. Les 12 candidatures en interne nous confirment l’adhésion des salariés à ce projet !
Côté consommateurs, on remarque que les clients vont souvent dans un même magasin CABA parce qu’ils y ont leurs repères, leurs habitudes et nouent un contact privilégié avec les équipes salariées.
Fleur d’eau comme Doyenné ou Mûrs-Erigné aura ses particularités, son ambiance mais le client y trouvera bien les produits qu’il cherche au même prix, avec l’assurance d’une même qualité. Ce magasin proposera une offre Vrac encore plus large et un service arrière traiteur et fromages.

Et comment faire perdurer un esprit coopératif ?
Ce sont les gens qui font l’histoire d’une entreprise et si les fondements culturels de la CABA sont encore bien ancrés, en termes d’engagement, de bienveillance et de solidarité, notre coopérative évoluera inévitablement ! Mais notre démarche de se faire aider par un spécialiste des coopératives peut nous aider à trouver collectivement des modes de fonctionnement novateurs. Quant au projet à venir du Tiers lieu, dans l’annexe du Doyenné, permettra d’y faire vivre de nouvelles formes d’initiatives collectives avec les coopérateurs-coopératrices et partenaires.

 

 

 

 

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